Se
cacher, braver l'interdit, éviter la prison...
bienvenue
dans la vie d'un jeune musicien underground de Téhéran.
Negar est une jeune fille. Hashkan est
un jeune garçon. Tout deux sont musiciens.
Ils sortent de prison avec la volonté
inébranlable de formé un groupe.
Aucun problèmes me direz vous ?
Certes, sauf qu'ici on est à Téhéran!
Le film avance comme une partition de
rock ou tout se construit et se déconstruit, s'improvise comme un
bœuf permanent. Pas étonnant quand on sait que le réalisateur
Bahman Ghobadi
, n'a eu que 17 jours pour tourner son projet. Les deux acteurs
principaux quittant Téhéran. La réalisation n'en ai que plus
rythmé.
Impossible de parler de ce film sans
évoqué le contexte dont il est issu. Il est en lui même un acte de
résistance. Tourné dans une peur constante de l'arrestation
retranscrivant ce que vit la population Iranienne. Pays dans lequel
il faut courir après des autorisations pour jouer et chanter, donc
s'exprimer. Ce qui pousse de nombreux jeunes du pays , qui ne font
pas de la musique traditionnelle, à jouer dans l'illégalité la
plus totale.
Ce qui donne des images étonnantes.
Des lieux de répétions improbables. Des rappeurs sur un building en
constructions, des rockeurs sur un toit ou dans des granges,le bétail
comme public.
La relation du couple, pudique, est
filmé très finement. On y voit finalement des similarités et une
finalité Shakespearienne. Tourné en urgence mené avec humour et
vivacité on remarque une jeunesse courageuse énergique respirant
par la musique.
Bahman
Ghobadi nous offre ici un morceau brut taillé dans le roque de
la réalité Iranienne. Ce qui lui a valu un exil est une
interdiction de revenir au pays. Un engagement total.
Prix spécial du jury à Cannes.
le site du film
vers les inrocks
Les chats persans sur AlloCiné
Page sur les groupes du film